Nous vous présentons « Que du bon! », une nouvelle catégorie d’articles de La Presse Canadienne en anglais et en français. Prêtes à être publiées, ces histoires célèbrent les héros de tous les jours qui nous inspirent à faire la différence autour de nous.
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Les nouvelles dans cette catégorie deviennent rapidement virales et marquent la tendance, car le public est plus enclin à cliquer sur les liens, à les commenter et à s’engager. Avec « Que du bon! », nous vous aidons à stimuler l'engagement des auditoires en présentant des articles que votre public souhaite lire et partager.
Adina Bresge
THE CANADIAN PRESS
Jamie et Ruby Alexander apparaissent dans cette photo non datée. THE CANADIAN PRESS /HO-Rubies-Jamie et Ruby Alexander
TORONTO — Une collection de vêtements canadienne aide à mettre les enfants trans en confiance à la plage et à la piscine avec des maillots de bain conçus pour maximiser leur confort sans compromettre leur style.
Jamie et Ruby Alexander forment le duo père-fille torontois derrière Rubies, une nouvelle entreprise spécialisée dans les vêtements ajustés pour filles trans et enfants non binaires.
La jeune Ruby se dit fière de voir comment la marque permet à d'autres enfants trans de prendre part aux mêmes activités que leurs amis sans se soucier de ce qu'ils portent.
«De nombreux enfants trans ont arrêté de faire ce qu'ils aiment parce qu'ils ne se sentent pas à l'aise», a déploré la jeune fille de 12 ans en entrevue.
«Nous voulions changer la vie de ces enfants et nous sommes heureux de le faire.»
Depuis que Ruby a dévoilé sa transitude à l'âge de neuf ans, la mode fait partie intégrante de la manière dont elle exprime son identité, relate Jamie Alexander.
Mais il n'a pas toujours été facile de trouver un équilibre entre son style et les préoccupations entourant sa sécurité.
Ruby portait initialement des shorts amples et des pantalons molletonnés lors d’activités sportives telles que la natation, la gymnastique et la danse, se souvient son père.
Puis, Ruby a voulu porter un bikini comme ses amies, alors ils lui en ont acheté un dans un grand magasin.
Mais tandis qu'ils se préparaient à partir en vacances en Amérique centrale en 2019, M. Alexander a commencé à s’inquiéter par rapport à ce que Ruby pourrait porter dans un endroit où il n’y aurait peut-être pas la même sensibilisation à l'identité trans.
Il a effectué des recherches en ligne pour une tenue de plage qui permettrait à sa fille de profiter du soleil en toute sécurité, mais les quelques options ne semblaient pas adaptées à son âge.
Se doutant bien que d'autres familles devaient éprouver les mêmes difficultés, il a décidé de lancer une entreprise offrant une solution.
Il a collaboré avec la Fashion Zone de l'Université Ryerson pour développer des prototypes de bas de maillot de bain avec une légère compression pour un ajustement sans souci.
Après être entré en contact avec d'autres parents en ligne, il a parcouru Toronto à vélo pour livrer des échantillons afin que des enfants trans puissent les essayer et donner leur avis.
Certaines familles ont confié que leur enfant n'avait pas beaucoup de contacts avec d'autres jeunes trans, rapporte M. Alexander, et il est rapidement devenu évident que Ruby avait un don pour tisser des liens avec les clients.
«Dire 'hé, il y a quelqu'un d'autre comme toi qui te comprend et qui comprend ce que tu vis', c’est quelque chose de vraiment puissant, illustre-t-il. C'est vraiment touchant d'entendre l'impact que Ruby et moi pouvons avoir sur ces familles.»
M. Alexander s’est associé avec un fabricant de vêtements de Toronto en vue d'un lancement qui devait avoir lieu au printemps dernier, mais la production a été retardée par la pandémie de COVID-19.
Ils ont néanmoins réussi à vendre quelque 1000 maillots de bain au cours de la première année d'existence de Rubies, indique-t-il.
Ruby écrit un message personnalisé pour accompagner chaque envoi. Pour certains clients, cette petite attention s'avère tout aussi précieuse que le produit lui-même, avance M. Alexander.
«On nous a dit que certains enfants mettent ces cartes postales sous leurs oreillers, comme si c'était un trésor», rapporte-t-il.
Une campagne de sociofinancement a également été lancée afin que Rubies puisse faire don de maillots de bain à des familles qui ne peuvent pas se permettre un bas de bikini à 57 $.
La marque a également élargi son offre pour inclure des t-shirts et elle a récemment commencé à accepter des précommandes pour une ligne de sous-vêtements.
M. Alexander affirme que Ruby a été impliquée dans chaque étape de la mise sur pied de l'entreprise, l’aidant à suivre les dernières tendances, tout en jonglant avec ses devoirs et tâches ménagères.
Bien qu'il puisse être difficile de conjuguer sa vie d'élève de 7e année avec celle de fashionista, Ruby estime que le jeu en vaut la chandelle en raison de l'impact de Rubies sur les enfants comme elle à travers le monde.
«Il y a d'autres enfants trans dans le monde qui ont besoin d'aide, et je suis contente de les voir sourire, et je suis fière d'être la personne que je suis», déclare-t-elle.
Nick Wells
THE CANADIAN PRESS
De gauche à droite: le caporal de la GRC de Beaver Creek Robert Drapeau, Gary Bath, Lynn Marchessault, Payton Marchessault, Rebecca Marchessault et Tim Marchessault à proximité du poste frontalier situé près de Beaver Creek, au Yukon. GARY BATH/THE CANADIAN PRESS
Un Britanno-Colombien qui a fait la manchette pour avoir aidé à reconduire une famille d'Américains jusqu'à la frontière entre le Canada et l'Alaska pourra bientôt faire le même trajet dans une voiture flambant neuve.
Gary Bath, un ranger canadien et vétéran établi à Fort St-John, est venu en aide à Lynn Marchessault et ses enfants lorsque ces derniers se sont retrouvés coincés dans une tempête de neige en novembre dernier.
Cette bonne action a été saluée par l'entreprise américaine Planters, qui a offert à M. Bath et à Mme Marchessault de nouveaux véhicules ainsi qu'un approvisionnement à vie en cacahuètes.
«Ils nous ont écrit par [Facebook] Messenger en essayant d'entrer en contact avec nous, a rapporté M. Bath lors d'une entrevue. Leur message était du genre: "Je sais que ça va sembler fou, mais croyez-nous, c'est vrai."»
«J'étais pas mal sur le choc. Je pensais que l'histoire avait fait son temps et qu'on en avait fini», admet-il.
Ces prix s'inscrivent dans une décision de l'entreprise de renoncer à une publicité coûteuse à l'occasion du Super Bowl cette année et de plutôt employer ces fonds pour récompenser de bons samaritains. Planters dit consacrer 5 millions $ US à cette initiative.
Au début du mois de novembre, Mme Marchessault et ses deux enfants étaient en route vers l'Alaska depuis la Géorgie pour aller rejoindre son mari lorsqu'ils se sont retrouvés dans le pétrin non loin d'un hôtel pour travailleurs temporaires en bordure de route à Pink Mountain, en Colombie-Britannique.
Sa voiture n'était pas équipée de pneus d’hiver et elle n’était pas habituée à conduire sur des chaussées enneigées, explique M. Bath.
Il a eu vent de leur mésaventure grâce à des amis sur Facebook et il en a fait part à sa femme.
«Elle a fini de lire et elle a dit: ''Pourquoi es-tu toujours là et pas en train de l'aider?''»
M. Bath affirme que les deux familles sont maintenant proches et qu'il parle pratiquement tous les jours à Mme Marchessault.
Son épouse et lui ont même envoyé des cadeaux typiquement canadiens aux enfants de Mme Marchessault pour Noël: des croustilles au ketchup et du Tim Hortons.
M. Bath s'avoue surpris de toute l'attention que son histoire a retenue à travers le monde.
«Ce n'est rien, ce que j'ai fait. Je me suis juste assis dans le camion et j'ai conduit pendant quelques jours. Ce n'est rien de majeur pour moi», soutient-il.
Stéphane Blais
LA PRESSE CANADIENNE
Geneviève Lafleur, Émilie Roberge et Darryl Masih sont devant un frigo communautaire du quartier Limoilou, le 24 janvier 2021. Des jeunes entrepreneurs de Québec remplissent les frigos communautaires de leur région de centaines de sacs à lunch pour nourrir les plus démunis. LA PRESSE CANADIENNE/STÉPHANE BLAIS
QUÉBEC — Quatre jeunes entrepreneurs de Québec, durement touchés par la pandémie, ont mis sur pied «l’opération amour». L’objectif: remplir les frigos communautaires de leur région de centaines de sacs à lunch pour nourrir les plus démunis.
Par un dimanche glacial du mois de janvier, Darryl Masih dépose des dizaines de sacs à lunch sur les étagères d’un vieux frigo blanc, situé sur le parvis de l’église Saint-Roch dans le quartier Limoilou.
À mesure qu’il remplit le frigo, une file de gens emmitouflés et masqués se forme derrière lui.
L’une des dames qui fait la queue a visiblement l’air d’avoir faim et s’empresse de manger le sandwich et le morceau de chocolat qu’elle trouve dans le sac lorsque vient son tour de se servir.
Pour sa part, Denis Tremblay, un homme qui n’a pas d’emploi en raison de problèmes de santé, préfère amener le sac à lunch chez lui, et découvrir plus tard ce que contient ce «sac surprise» sur lequel un cœur a été dessiné à la main.
«Avec toute la lourdeur de ce qu’on est en train de vivre, ça amène un peu de légèreté, et ça répond à un besoin parce que les temps sont difficiles», a expliqué Denis Tremblay à La Presse Canadienne.
Un peu plus tôt, Darryl et ses amis, trois autres entrepreneurs de Québec, avaient déposé des dizaines de sacs à lunch dans un autre frigo communautaire de Limoilou. Là aussi, les repas ont rapidement trouvé preneur.
Pascal, qui vit dans la précarité en raison de problèmes de santé, a pris quatre sacs pour nourrir sa famille.
«Depuis le début de la pandémie, la viande coûte cher, faire l’épicerie coûte cher, alors ça nous aide à mettre de la nourriture sur la table», a expliqué Pascal, en remerciant Darryl et ses amis.
Une aide qui est d’autant plus appréciée qu’en cette période de crise, où on évite les contacts, certains endroits où Pascal avait l’habitude d’aller manger des repas chauds à moindre coût sont fermés.
400 sacs à lunch en un mois
La veille de leur tournée des frigos communautaires, Darryl Masih, sa copine Emilie Roberge et leurs amis Geneviève Lafleur et Charles Lacroix avaient confectionné 200 sacs à lunch dans le grand restaurant désormais vide de Charles.
C’était la deuxième fois en un mois que les quatre amis préparaient, à leurs frais, 200 repas pour des gens dans le besoin.
«La première fois qu’on est allé porter des lunchs dans un frigo, il y avait déjà des gens qui faisaient la queue avant qu’on arrive, ça montre qu’il y a un besoin» a expliqué Émilie Roberge.
Lancée au début du mois de janvier, «l’opération amour», c’est le nom donné par le quatuor à cet élan de générosité, a été initiée par Darryl Masih, mais inspiré par son ami Charles.
Darryl, qui faisait des ateliers culinaires à domicile avant la pandémie, était sur le point d’ouvrir un restaurant au printemps, lors de l’imposition du premier confinement.
En l’espace de quelques jours, tous ses projets «sont tombés à l’eau»:
«Je me suis dit, j’ai le choix de m’apitoyer sur mon sort ou de me retrousser les manches et pourquoi pas aider ceux qui sont dans le besoin», a indiqué Darryl.
Lorsqu’il a vu que son ami Charles, un restaurateur qui a également perdu beaucoup d’argent depuis le début de la crise sanitaire, préparait des soupes avec sa fille pour ensuite les distribuer dans des frigos communautaires, Darryl a eu l’idée de réunir ses amis pour leur proposer de faire des centaines de lunchs pour les gens dans le besoin.
Passer à travers la crise en aidant les autres
À mesure que «le défi de 28 jours» du premier ministre se prolonge, Charles Lacroix constate que sa situation financière se précarise, que les employés de son restaurant se trouvent d’autres emplois et que les défis qui l’attendent le jour où il pourra rouvrir son restaurant s’accumulent.
«On est des propriétaires de PME et on n’a aucun contrôle sur nos entreprises présentement, c’est beaucoup de stress, mais on est en santé et on a un toit, et cette initiative nous aide à rester positifs et à passer à travers la crise», a expliqué Charles Lacroix.
«La pandémie nous a fait réévaluer les priorités dans nos vies et réaliser qu’on est chanceux si on se compare, et ça fait du bien de redonner, ça remet les choses en perspectives parce qu’il y a des gens qui ne mangent pas à leur faim», a renchéri son amie Geneviève qui est à la tête d’un service de traiteur qui offre des desserts et qui a également été durement touché par la crise sanitaire.
Des communautés se forment autour des frigos-partages
Certains des frigos communautaires dans lesquels les quatre amis laissent de la nourriture possèdent leur propre profil Facebook. Si bien que des communautés se forment autour des frigos. Autant ceux qui donnent que ceux qui reçoivent peuvent suivre à la trace et commenter ce qui est disponible dans les frigos.
«Il y a des gens qui m’écrivent, pour me faire part de listes de besoins ou encore pour nous féliciter», a précisé Geneviève Lafleur.
Des frigos communautaires de plus en plus populaires
Selon Rémi Proteau, chargé de projet pour l’organisme le Filon, qui gère un frigo communautaire à Lévis, le concept des frigos partagés est de plus en plus populaire à travers la province qui en compte plusieurs dizaines.
«Une des forces des frigos partagés, c’est que l’utilisateur peut rester anonyme. C’est simple, n’importe qui peut y aller sans se faire juger. Le don est simple également, on n’a qu’à y déposer de la nourriture en indiquant la date», a-t-il mentionné.
Dimanche dernier, Darryl, Charles, Geneviève et Émilie ont déposé une cinquantaine de sacs à lunch dans le frigo géré par le Filon à Lévis et selon Rémi Proteau, quelques heures plus tard, il ne restait plus rien sur les étagères.
Alors que la pandémie continue d’exacerber la précarité de plusieurs familles, les quatre amis comptent continuer de se réunir un week-end sur deux dans le restaurant de Charles pour préparer et distribuer des centaines de repas, du moins, pour le moment.
«Tant que l’on sera capable de le faire, on va continuer», a lancé Geneviève Lafleur.
«Pour l’instant on continue, on va voir où que ça va nous mener, si des gens veulent nous aider ou faire comme nous, ils sont les bienvenus», a ajouté son ami Darryl.
Le message est lancé. Sur son site Internet, l’organisation «Sauve ta bouffe» offre un répertoire des frigos communautaires du Québec.
Stéphane Blais
LA PRESSE CANADIENNE
Comme résolution pour l’année 2021, Élise Gravel a formulé le souhait de moins travailler, mais ça ne risque pas d’arriver.
Non seulement l’autrice et illustratrice bien appréciée des enfants compte plusieurs livres en chantier, dont un dans lequel figurera un personnage inspiré par Donald Trump, mais elle passe aussi beaucoup de temps, entre ses nombreux engagements professionnels, à dessiner pour aider les plus vulnérables.
Un peu avant Noël, Élise Gravel a mis en vente des dessins de personnages de ses livres pour amasser des milliers de dollars qu’elle a remis à Centraide du Grand Montréal pour aider les gens en difficulté.
L’écrivaine montréalaise amorce l’année 2021 comme elle a terminé 2020 : en utilisant son art pour donner un coup de main aux autres.
Le 21 janvier, elle a invité les personnes qui la suivent sur les réseaux sociaux à faire un don à la Mission Old Brewery en échange de dessins personnalisés, parce qu’elle était «horrifiée par la façon dont les personnes itinérantes étaient traitées » pendant le confinement.
Mais la générosité de ses admirateurs et admiratrices l’a prise de court. Peu de temps après avoir sollicité les dons, Élise Gravel a publié une image de sa «main en compote » dans un sceau de glace en expliquant qu’ elle était submergée par les demandes.
Quelques jours après avoir lancé cet appel à la solidarité, elle a raconté à La Presse Canadienne qu’elle en avait «pour deux à trois semaines, à temps partiel, à dessiner des petits monstres personnalisés».
Cette initiative a permis d’amasser près de 15 000$ pour les sans-abris. Il y a plusieurs mois, elle avait également utilisé son art pour collecter des dons pour les réfugiés.
«Ce que je fais de mieux, c’est des dessins, et de penser que je peux ramasser des sous pour les autres avec ça, c’est absolument formidable», a candidement reconnu Élise Gravel.
Dessiner des patates à vélo, des insectes avec de drôles de pattes et des petits monstres dans le but d'amasser de l’argent pour les moins nantis ou pour sensibiliser les jeunes à différentes injustices sociales semble être devenu une habitude pour l’autrice.
Régulièrement, elle offre des affiches libres de droits aux parents et aux professeurs, sur les réseaux sociaux.
Sous forme de simples dessins ou de bandes dessinées éducatives, ces publications destinées à être téléchargées et imprimées traitent de l’ouverture à la différence, du consentement, du racisme ou encore des changements climatiques.
Sans tambour ni trompette, l’autrice s’est vue remettre le prix Droits et Libertés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse en 2019 pour ses illustrations qui, selon le jury, «permettent de déconstruire des préjugés avant même qu’ils ne s’installent chez les enfants».
Des affiches qui, avait rappelé le jury à l’époque, « se partagent de manière virale et tapissent les murs d'écoles au Québec».
Un petit chien fou dans la tête
Dans son plus récent album illustré, intitulé «Ollie», l’autrice de 44 ans aide les enfants à identifier et à calmer leur anxiété. «Ollie», c’est le nom donné à un «chien fou» qui représente l’anxiété. Ce petit chien trop excité peut être calmé par une laisse magique. Elle a eu l’idée d’écrire ce livre quand sa fille était petite et faisait de l’anxiété.
Ollie représente aussi l’anxiété de l’autrice, qui est atteinte du trouble déficitaire de l’attention et qui fait régulièrement de l’insomnie. Mais Élise Gravel réussit à voir l’anxiété comme «quelque chose qui peut être positif», qui l’aide à «réfléchir en dehors de la boîte».
«Si j’étais trop zen, je ne sentirais pas le besoin d’essayer de changer le monde, c’est quand je n’arrive pas à fermer l’œil que viennent les meilleures blagues et les idées de livres».
Les idées de livres ne semblent pas manquer. L’autrice engagée songe à «écrire un livre sur comment faire un livre», termine l’écriture d’un autre sur les stéréotypes reliés aux genres et vient de signer un contrat pour publier une bande dessinée sur la désinformation et les fausses nouvelles.
«Ça, c’est le livre que j’ai vraiment hâte de faire parce que ça presse!», a indiqué celle qui veut aider les enfants à faire la différence entre les fausses nouvelles et l’information journalistique.
«Avec QAnon, les théories du complot, Donald Trump et les mensonges et tous ces gens qui ont du mal à différencier ce qui est vrai de ce qui est faux, la peur de la science, c’est très, très, très dangereux pour nos sociétés», a-t-elle précisé.
Dans cette bande dessinée, qui sera publiée en anglais aux États-Unis avant d’arriver sur le marché québécois, elle utilisera comme d’habitude l’humour absurde pour dénoncer, mais aussi pour expliquer la désinformation.
L’un des personnages de la BD sera un politicien «qui utilise des mensonges ridicules pour attaquer ses adversaires». Élise Gravel n’a pas encore trouvé le nom de ce personnage, mais elle ne se cache pas pour dire qu’il sera l’alter ego du 45e président des États-Unis.
Élise Gravel a l'intention de s’inspirer des frasques de Donald Trump pour son prochain livre.
Pourtant, parmi ses résolutions pour 2021, en plus d’essayer de moins travailler, elle s’était promis de moins lire sur la politique américaine. Cette autre résolution risque, elle aussi, de tomber à l’eau.
Vadim Ghirda
THE ASSOCIATED PRESS
Une petite fille reçoit l'aide de Valeriu Nicolae pour apprendre à se brosser les dents correctement sous les yeux de son père à Nucsoara, en Roumanie, le samedi 9 janvier 2021. Le militant des droits de l'homme a mérité des éloges pour sa campagne inlassable visant à améliorer la vie des Les résidents les plus pauvres et les plus défavorisés du pays des Balkans, en particulier les enfants. (AP Photo/Vadim Ghirda)
NUCSOARA, Roumanie — Largement considéré comme un héros débordant de gentillesse en Roumanie, Valeriu Nicolae croit plutôt ressembler à l'ancienne étoile de la NBA Michael Jordan, se disant très compétitif et toujours désireux de s'améliorer dans ce qu'il fait le mieux. Dans son cas, il s'agit d'aider les autres.
Le militant roumain des droits de la personne est reconnu pour ses efforts inlassables visant à améliorer la vie des personnes les plus pauvres et les moins privilégiées de ce pays des Balkans, en particulier les enfants.
Le défi est de taille dans le pays de 19 millions d'habitants, où des centaines de milliers d'enfants manquent de produits de base et ne peuvent pas aller à l'école. La Roumanie est membre de l'Union européenne, mais une mauvaise gouvernance et la corruption généralisée y ont fait entrave au progrès économique et social.
Pour que la société change, les individus devraient le faire eux aussi, a plaidé M. Nicolae en entrevue à l'Associated Press. Il devrait selon lui être obligatoire pour les politiciens de venir en aide à quelqu'un avant d'assumer des fonctions publiques.
«Cela devrait être la base: faire de bonnes choses pour les autres! avance-t-il. Même un tout petit peu de bien pour quelqu'un autour de soi, et pas de mal du tout.»
Depuis ses débuts en 2007, son organisme humanitaire Casa Buna — ou «Bonne maison» en français — s’est engagé à appuyer et à encadrer pas moins de 315 enfants. L’organisme apporte un soutien aux enfants et à leurs familles, notamment par le biais de vêtements, d'ordinateurs ou de livres, à condition que les jeunes n'abandonnent pas leurs études.
M. Nicolae est un ardent défenseur de la voie de l'éducation pour garder les enfants hors de la rue et les empêcher de sombrer dans l'alcool ou la drogue plus tard dans leur vie. Son travail a pris encore plus d'importance pendant la pandémie de COVID-19, qui a accru l'isolement social et éprouvé davantage les personnes les plus pauvres à travers le monde.
Par un temps glacial, lors d'une journée enneigée du mois de janvier, l'équipe de M. Nicolae s'est rendue dans des villages au pied des montagnes des Carpates, à quelque 200 kilomètres au nord-ouest de Bucarest, pour livrer des denrées telles que de la farine, du sucre ou des produits d'hygiène aux résidants endurant le froid hivernal.
Valeriu Nicolae distribue des boîtes contenant des aliments de base, des produits d'hygiène et des médicaments à Leresti, en Roumanie, le samedi 9 janvier 2021. (AP Photo/Andreea Alexandru)
Les résidants de Nucsoara sont sortis de chez eux pour saluer M. Nicolae, plusieurs portant des enfants dans leurs bras. La plupart des maisons du village sont inachevées et les familles vivent à l'étroit dans des petites pièces. Parmi les produits de première nécessité apportés par M. Nicolae figuraient des brosses à dents. Il a montré à certains enfants comment les utiliser correctement.
«Il n’y a rien de mieux que de voir qu'on a changé la vie d’un enfant pour le mieux, affirme-t-il. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de gens qui fassent quelque chose de plus gratifiant que moi.»
Des enfants rejoignent Valeriu Nicolae lors d'un appel vidéo avec un bénévole qui aide à l'école à la maison, sur un ordinateur fourni par la Good House, ou Casa Buna en roumain, une association qu'il dirige pour aider les enfants défavorisés à accéder à l'éducation, à Nucsoara, en Roumanie, samedi, 9 janvier 2021. (AP Photo/Andreea Alexandru)
Lui-même issu de la pauvreté, au sein de la communauté roumaine des Roms, M. Nicolae dit avoir été inspiré par l’aide reçue dans sa propre enfance, qui lui a selon lui donné une impulsion plus tard dans sa vie. Les minorités roms font souvent l'objet de discrimination et restent parmi les communautés les plus pauvres et négligées à travers les Balkans.
Conscient des attitudes anti-Roms répandues dans son pays, mais aussi du racisme généralisé partout dans le monde, M. Nicolae a été parmi les instigateurs de la campagne antiraciste Respect lors de la Coupe du monde de soccer de 2010 en Afrique du Sud. Son travail pour l'éducation des enfants lui a aussi valu des distinctions internationales.
Une femme âgée fait des gestes en regardant Valeriu Nicolae livrer des produits de base à des familles avec des écoliers à Nucsoara, en Roumanie, le samedi 9 janvier 2021. (AP Photo/Andreea Alexandru)
«J'ai réussi à aider de nombreux enfants et adultes. Je suis têtu et je ne fais pas les choses pour seulement une journée, affirme-t-il. J'ai également échoué des milliers de fois, mais cela m'a mis en position de réussir (la fois suivante). Je n'ai jamais échoué deux fois de la même manière.»
Il a connu un rare revers en se présentant en tant que candidat indépendant aux élections législatives roumaines de décembre dernier, lorsqu'il est arrivé à seulement 17 voix de décrocher un siège après s'être vu refuser un recomptage. M. Nicolae espérait pouvoir faire pression pour des réformes élargissant l'accès à l'éducation ainsi que pour une meilleure gestion des fonds publics.
«Je veux être une meilleure personne, un peu meilleure chaque année, si possible», soutient-il.
Il ajoute à la blague: «Je ne veux pas être un saint, car les saints ont tendance à connaître une fin tragique.»
Miriam Fam
THE ASSOCIATED PRESS
Sama Chlawuit, à gauche, et sa soeur Sima-Rita, dont les fenêtres de la résidence familiale ont volé en éclats lors de l’explosion du mois d’août à Beyrouth, tiennent leur poupée dans la maison de leur grand-père, à Beyrouth, au Liban, le mardi 29 décembre 2020. Après l’ explosion, la peintre Yolande Labaki a confectionné 100 poupées pour les enfants touchés par le désastre. (AP Photo/Hussein Malla)
Dans la foulée de l'explosion massive qui a dévasté Beyrouth, Yolande Labaki, 93 ans, s'est demandé comment elle pourrait contribuer à panser les plaies de la capitale libanaise.
La peintre de renommée internationale a décidé de fabriquer une centaine de poupées à l'intention des enfants traumatisés ou affectés d'une manière ou d'une autre par la catastrophe.
Mme Labaki a tiré son inspiration d'une autre tragédie libanaise gravée à jamais dans sa mémoire: l'expression sur le visage de l’un de ses petits-enfants, alors âgé d’environ 3 ans, lorsque sa maison a été endommagée pendant la guerre civile de 1975-1990.
«Il a vu tous ses jouets au sol au milieu des décombres et il m'a demandé: ''Qui a cassé mes jouets?'' Ses yeux étaient remplis de larmes», se souvient-elle.
Ainsi, lorsque d'énormes stocks de nitrate d'ammonium entreposés dans le port de Beyrouth se sont enflammés et ont explosé le 4 août dernier, faisant au moins 200 morts et des milliers de blessés, en plus de laisser une partie de la ville en ruines, Mme Labaki a pensé aux enfants qui devaient «eux aussi se demander qui a cassé leurs jouets».
L'arrière-grand-mère s'est mise au défi et s'est fixé un échéancier.
«J'ai dit: ''Dieu, si vous m'en donnez la force, j'en ferai 100 d'ici Noël''», raconte-t-elle.
Et ainsi commença un labeur de plusieurs mois, entrepris par amour.
Il lui a été difficile de confectionner le visage de la poupée: elle voulait s'assurer de ne pas apeurer les enfants. Elle a minutieusement brodé ses traits à l'aide d'une machine à coudre, d'un tissu rembourré de coton et de minuscules robes sur mesure. Puis, des organisations non gouvernementales ont aidé à distribuer les joujoux.
Deux des poupées sont allées aux filles de Georges Chlawuit. La détonation avait fait éclater les fenêtres de leur maison familiale, rapporte ce résidant de Beyrouth.
«Au moins, elle a pensé à ces pauvres enfants après ce qui s'est passé lors de l'explosion, dit-il. Que Dieu la garde et lui donne une bonne santé. Si ce n'avait été de ce ralliement du peuple libanais, nous n'aurions pas pu nous remettre sur pied.»
Ses filles dorment désormais avec leur nouvelle poupée, souligne-t-il.
La récompense de Mme Labaki: des photos des visages rayonnants des fillettes ayant reçu ses créations.
«C’est un plus grand cadeau pour moi que ce ne l'est pour les enfants», affirme-t-elle.
Luis Andres Henao
THE ASSOCIATED PRESS
Dans cette photo fournie par Anthony Love, Hunter Weertman, un élève de 16 ans (à gauche), remplit des étagères et dresse l’inventaire en tant que gérant de l’épicerie gratuite de l’école secondaire Linda Tutt, le 20 novembre 2020, à Sanger, au Texas. Le magasin offre des denrées alimentaires, des articles de toilette et des produits ménagers aux élèves, employés et membres de la communauté dans le besoin. (Anthony Love via AP)
Les magasins scolaires tiennent habituellement des collations, des babioles et des fournitures comme des cahiers, mais celui de l'école secondaire Linda Tutt à Sanger, au Texas, a un inventaire et une clientèle très différents.
À Linda Tutt, on peut trouver de tout: des produits frais, du lait et des œufs, en passant par des pâtes, du beurre d'arachide et des conserves, de même que du détergent à vaisselle et à lessive. Les élèves et le personnel peuvent y faire leurs emplettes, puis le magasin ouvre ses portes à l'ensemble de la communauté tous les mardis.
Et tout est gratuit.
«J'aime voir leurs sourires, voir à quel point ils l'apprécient et savoir qu'ils sont reconnaissants qu'on fasse quelque chose comme ça», affirme Hunter Weertman, un jeune de 16 ans qui remplit les étagères et s'occupe de l'inventaire. Le magasin hébergé dans un local d'art inutilisé est ouvert depuis novembre.
L'initiative a pour objectif de développer les compétences professionnelles des élèves, tout en venant en aide aux jeunes, aux membres du personnel scolaire et aux résidants dans le besoin. Sans compter l’autre mission: montrer aux jeunes l'importance de redonner au suivant au sein de leur communauté.
«J'ai vraiment vu les élèves tirer de la fierté de leur travail dans le magasin, observe le directeur de l'école, Anthony Love. Ils sont excités de venir à l’école. Ils sont excités de prêter main-forte à l'épicerie et d'être impliqués.»
Les résidants qui y font leurs courses se voient attribuer un certain nombre de points: plus leur famille est nombreuse, plus ils reçoivent de points et plus grand est leur pouvoir d'«achat». À l'heure actuelle, il n'y a pas de magasinage en personne en raison de la pandémie. Les clients remplissent plutôt une liste et les élèves apportent leur commande à leur voiture.
Environ 130 familles ont pu profiter du magasin jusqu'à maintenant, indique M. Love.
Chaque semaine, les employés préparent des denrées pour les élèves admissibles au programme de «Sac à dos du vendredi» parce que la nourriture ferait sinon défaut chez eux au cours du week-end.
En plus des points décernés par famille, les élèves peuvent gagner des points supplémentaires grâce à leur travail dans le magasin ou d'autres tâches accomplies à l'école comme le jardinage, le mentorat d'élèves du primaire et l'aide fournie à la cafétéria. Ils peuvent recevoir encore plus de points grâce à de bonnes performances en classe et leur gentillesse envers les autres.
La ville de quelque 8000 habitants située au nord-ouest de Dallas connaît bien la pauvreté: plus de 43% des élèves du district sont considérés comme économiquement défavorisés. Le secteur doit également composer avec la crise de la COVID-19. L'ouverture du magasin a d'ailleurs été retardée d'un mois après que M. Love eut été infecté et hospitalisé.
L'idée du magasin est venue de Paul Juarez, le directeur général de First Refuge Ministries, un organisme à but non lucratif qui finance le projet grâce à une subvention du groupe médical confessionnel Texas Health Resources. M. Juarez, qui travaillait comme commis d'épicerie à l'âge de 16 ans avant de gravir les échelons jusqu'à la direction, dit qu'il reçoit maintenant des appels venant d'écoles situées partout à travers les États-Unis.
«J'ai discuté avec plein de gens, allant du Delaware à New York, en passant par le New Jersey et la Floride, jusqu'à Juneau, en Alaska», illustre-t-il. J'ai probablement parlé à environ 50 ou 60 personnes qui veulent vraiment faire ça dans leur district scolaire.»
Aux yeux de Hunter Weertman, le magasin permet notamment d’illustrer «ce qui a pu venir de bon de la pandémie».
Le garçon, qui est autiste, était battu par d'autres élèves à son ancienne école, raconte sa mère, Sila Carr, et son travail au magasin l'a aidé à reprendre confiance en lui-même.
«Il a appris que la gentillesse est payante, souligne-t-elle. L'école l'a fait sortir de sa coquille pour qu'il soit plus ouvert.»
Giovanna Dell'orto
THE ASSOCIATED PRESS
Bonifaz Díaz pédale dans les rues de Quetzaltenango, au Guatemala, le samedi 30 janvier 2021. Il a parcouru des milliers de kilomètres pour livrer des bouquins que les gens peuvent échanger contre des sacs de céréales visant à soutenir des familles souffrant de malnutrition chronique. (Henning Sac via AP)
Bonifaz Díaz a parcouru la ville tentaculaire de Quetzaltenango à vélo, à 2330 mètres d'altitude, parmi les volcans du Guatemala, pour aller porter un livre de sociologie chez une enseignante locale. Il a pédalé avec une charge de quatre sacs colorés d'Incaparina, un populaire mélange de céréales essentiel à la lutte contre la faim chez les tout-petits.
La crise du coronavirus a exacerbé la malnutrition infantile au Guatemala, qui en affichait déjà le pire taux de l'hémisphère occidental. Depuis que la pandémie a frappé, M. Díaz a arpenté plus de 2000 kilomètres avec ses sacoches remplies de dons de bouquins et il a transporté des centaines de kilogrammes de ce produit similaire à du gruau pour une ONG locale qui nourrit près de 400 enfants.
Le système est le suivant: les donateurs sélectionnent un livre parmi une liste de titres et offrent en retour plusieurs sacs d'Incaparina. En faisant en sorte que l'échange puisse avoir lieu à leur domicile, l'homme de 44 ans s'assure que les dons continuent à affluer, tandis que les gens restent à la maison autant que possible pour éviter de contracter ou de propager la COVID-19.
Les gens souhaitent toujours apporter leur soutien, mais le confinement s'impose de plus en plus, constate M. Díaz, un acteur de profession et un cycliste passionné. «Les gens se motivent si je me rends chez eux avec mon vélo», relève-t-il.
Il tire parfois une petite charrette pour pouvoir transporter jusqu'à 57 kilogrammes. Il a déjà complété un trajet de 60 kilomètres pour une livraison dans une ville avoisinante, dans les hautes terres, où plusieurs routes sont criblées de nids-de-poule.
Un sac d'une livre d'Incaparina compte 24 portions et ne coûte que 9 quetzales, l'équivalent de 1,48 $. C’est cependant hors de la portée des familles desservies par l’association à but non lucratif 32 Volcans. Sa cofondatrice, la Dre Carmen Benítez, précise que 97% de ces ménages doivent composer avec un revenu inférieur à cela au jour le jour.
Près de la moitié de la population des hautes terres de l'ouest du Guatemala, une région à majorité autochtone, souffre de malnutrition chronique, selon la Banque mondiale, et l'Incaparina constitue une véritable bouée de sauvetage pour bon nombre de familles.
Lors de ses visites dans des foyers ruraux qui reçoivent de l'aide alimentaire de 32 Volcans, la Dre Benítez voit souvent peu de nourriture sur les étagères, hormis un sac d'Incaparina rouge vif, du sel et du maïs pour les tamales, ou des aliments transformés bon marché qui ne font rien pour empêcher les retards de croissance, le diabète ainsi que les troubles d'apprentissage et de comportement.
Le nombre d'enfants auxquels son organisme vient en aide a monté en flèche pendant la pandémie, passant de 120 à 382 bénéficiaires. Le programme de troc permet de leur assurer une certaine sécurité alimentaire, explique la Dre Benítez. L'objectif est que les enfants âgés de moins de 5 ans ne souffrent pas déjà de malnutrition chronique, précise-t-elle.
Et l'initiative porte ses fruits.
«Voir que les enfants sont moins craintifs, qu'ils jouent plus, c'est là que nous pouvons obtenir des résultats», expose-t-elle.
Près d'un an après le début du programme d'échange de livres contre de la nourriture, deux autres cyclistes se sont joints à Bonifaz Díaz. Les dons affluent, que ce soit des livres ou des œuvres d'art à troquer contre différents types d'aliments riches en nutriments comme le grain d'amarante.
Ana Castillo, l'enseignante du secondaire qui a reçu le livre de sociologie «Liquid Love», une étude sur les relations modernes, est une donatrice régulière. Les quatre sacs d'Incaparina qu'elle a offerts en retour aideront à soutenir une famille pendant un mois.
La jeune femme de 29 ans aime choisir des livres parmi ceux que M. Díaz annonce sur les réseaux sociaux et elle dit avoir l'impression de participer à un «cercle grandissant» d'entraide.
«On ne peut peut-être pas se rendre dans ces endroits, mais notre aide le peut, souligne-t-elle. C'est petit grain de sable pour pouvoir changer ce pays.»
De son côté, M. Díaz compte pédaler contre la faim aussi longtemps que nécessaire, même s’il est lui-même en difficulté financière en raison de la fermeture depuis le printemps dernier de la compagnie de théâtre qu’il a cofondée.
«C’est une occasion de rendre service d'une façon dont on profite tous», fait-il valoir.
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